ÉOLIEN FLOTTANT : à la conquête du large !

La réussite de la transition énergétique enga­gée à l’échelle planétaire passera par un recours croissant à une énergie décarbonée. Au vu de son potentiel, l’éolien en mer est ainsi amené à prendre une part de plus en plus importante dans le mix énergétique mondial. L’éolien en mer posé a d’ores et déjà prouvé sa compétitivité et sa capacité à fournir de l’électricité à grande échelle. Selon les caractéristiques du site et du projet, cette technologie peut cependant se révéler coûteuse dans des eaux de plus de 50 mètres de profondeur. En s’affranchissant de cette contrainte bathymétrique, l’éolien flottant (éolienne et, si nécessaire, poste électrique en mer installés sur un flotteur) s’inscrit comme une technologie complémentaire à l’éolien en mer posé, permettant une installation du parc éolien dans des espaces maritimes jusque-là hors de portée et souvent plus ventés. L’éolien flottant jouit ainsi d’un potentiel d’implantation considérable et peut bénéficier de conditions de vents encore plus favorables car plus au large ainsi que d’une moindre visibilité depuis la côte. De plus, la pression des contraintes d’usage est moins forte à mesure que l’on gagne le large. Technologie relativement récente, l’éolien flottant poursuit son développement avec le déploiement de fermes pilotes et avec la perspective proche de parcs commerciaux. De nombreux pays s’intéressent à l’éolien flottant, à l’image du Royaume-Uni (Écosse), du Japon ou encore des États-Unis mais l’Europe concentre actuellement la majorité des projets et la France figure parmi les acteurs majeurs du secteur.