la filière en un regard

En raison d’un décalage temporel dans le déploiement de l’éolien en mer par rapport aux pays du Nord de l’Europe et faute de volumes attribués régulièrement sur le marché domestique (entre 2016 et 2020, aucun appel d’offres n’a été lancé par l’État), la filière industrielle française des énergies renouvelables en mer s’est initialement constituée autour d’une activité à l’export. Ces bonnes performances sur les marchés étrangers confirmaient l’existence de savoir-faire reconnus sur le territoire national et la possibilité d’y produire des équipements industriels de manière compétitive.

Avec la construction des premiers parcs éoliens en mer français et de leur raccordement, le chiffre d’affaires des entreprises a connu une forte croissance. Preuve d’une complémentarité indispensable, l’export représente toujours des volumes de chiffre d’affaires importants. Aussi, avec 4 usines majeures, 1/3 des capacités de production pour l’éolien en mer en Europe (nacelles, pales, sous-stations) est situé en France, témoignant du caractère industriel de la filière et de la compétitivité de ses entreprises.

Découvrez les caractéristiques de la filière nationale grâce aux infographies et cartographies ci-dessous.

UNE FILIÈRE EN PLEIN ESSOR

Les Chiffres Clés

Avec une moyenne de 1 243 emplois créés sur les 5 dernières années (soit 6 217 ETP), la filière prouve sa capacité à créer significativement de l’emploi et généré du chiffre d’affaires (+3 Mds€ en 2023 par rapport à 2018) lorsque des parcs sont en construction sur le territoire national. Fin 2023, 5 parcs commerciaux d’éolien posé ainsi que 3 fermes pilotes flottantes étaient en construction au large des côtes françaises, représentant une future capacité installée de 2 500 MW.

Jamais autant de projets n’avaient été simultanément en construction en France et cela se traduit au niveau de l’emploi (+793 ETP sur un an) et du chiffre d’affaires global (+1,7 Mds€ sur un an), témoignant de la captation de marchés relatifs à la construction des parcs nationaux et de la compétitivité des entreprises françaises à l’export.

8 301

emplois directs en 2023
soit +11% par rapport à 2022

3,8

milliards d’€ d’investissement
pour la construction des projets (+17%)

3,5

milliards d’€ de chiffre d’affaires
soit +82% par rapport à 2022

L’emploi en région

Les Pays de la Loire (+241 ETP) et la Normandie (+14 ETP), régions qui accueillent aujourd’hui les principales usines ainsi que les parcs en cours de construction, représentent 2/3 des emplois du secteur. Trois régions sans usine majeure profitent de la construction de projets sur leur territoire, à l’image de la Bretagne et ces (543 ETP), Sud Provence-Alpes- Côte d’Azur (460 ETP ; +130 sur un an) et l’Occitanie (362 ETP).

les infrastructures industrielles, principal moteur de l’emploi

Sur l’année 2023, les 5 plus grosses entreprises industrielles présentes sur le territoire français représentaient 3 807 emplois soit 56% des emplois de la chaîne de valeur et 46% des emplois de la filière toutes catégories confondues. La France accueille 1/3 des moyens de production pour l’éolien en mer (nacelles, pales, sous-stations) à l’échelle de l’Europe grâce à la présence de sociétés comme Chantiers de l’Atlantique (fabrication de sous-stations électriques), GE Vernova et Siemens Gamesa (fabrication de nacelles et pales). D’autres infrastructures industrielles interviennent dans la filière à l’image de l’AFC Redon, Dillinger France, Rollix Defontaine, Eiffage Métal, Prysmian, CMN ou encore Matière.

LES PORTS, acteurs incontournables du déploiement des EMR

Situés à l’interface entre le domaine terrestre et le domaine maritime et lieux de convergence énergétique, les ports constituent l’outil de prédilection pour accueillir les activités engendrées par le déploiement des énergies renouvelables en mer. Il s’agit là d’une réelle opportunité de développement pour les ports, qui mobiliseront leurs compétences en contribuant à la réussite de la transition énergétique.

Tous les ports sont concernés, des Grands Ports Maritimes aux ports décentralisés de l’hexagone aux outre-mer, et ce pour accueillir des activités variées : production industrielle, logistique, exploitation et démantèlement.

L’intervention des entreprises de la chaîne de valeur française pour des projets à l’étranger

Après avoir contribué positivement à la balance commerciale nationale depuis près d’une dizaine d’années, la filière française des énergies marines renouvelables continue à exporter pour le marché de l’éolien en mer. Dans un marché mondial qui explose, cette performance française est portée par la présence de grandes entreprises qui entrainent un tissu d’ETI et PME au sein d’une filière bien structurée, innovante et compétitive.

En 2023, 79 entreprises ont agi pour des projets à l’étranger, y générant près d’1,5 Mds€ de chiffres d’affaires et mobilisant plus de 2 600 ETP à cet effet.

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