Un secteur qui recrute, des métiers variés

L’emploi dans les énergies renouvelables en mer est d’ores et déjà une réalité concrète pour des milliers de personnes en France et les retours d’expériences de la construction des premiers parcs commerciaux et fermes pilotes d’éolien en mer et de leur raccordement au large de nos côtes démontrent que la concrétisation des projets se traduit par de nombreux emplois dans les territoires (environ 4 emplois créés par jour !). À travers le « Pacte pour l’éolien en mer » signé début 2022 avec le Gouvernement, la filière nationale de l’éolien en mer s’engage à atteindre 20 000 emplois sur le territoire d’ici 2035.

Ce sont donc près de 12 000 emplois qui devraient être créés au sein de la filière d’ici 2035, rien que pour l’éolien en mer. Cette perspective offre une opportunité unique à toutes les personnes souhaitant donner du sens à leur travail en contribuant à la transition énergétique, d’évoluer dans un secteur industriel de haute technologie offrant une grande diversité de métiers, revêtant pour beaucoup un caractère maritime. Ces recrutements représentent un enjeu majeur, tant du point de vue de l’offre de formation que de celui de la disponibilité des compétences, pour la réussite du déploiement de l’éolien en mer.

La formation, un enjeu majeur pour le déploiement des EMR

La filière des énergies renouvelables en mer se caractérise par une très forte diversité des métiers proposés (et d’une grande variété d’entreprises impliquées : de la start-up, à la multinationale en passant par l’entreprise familiale). Cela s’explique par les nombreuses phases que nécessite le développement et la construction d’un parc (développement/financement, fabrication, installation/raccordement, exploitation, opération et maintenance), l’envergure et la complexité des projets (domaines variés), la localisation des activités entre la terre et la mer ainsi que la variété des technologies et des équipements à fabriquer.

Le secteur ne devrait pas créer de nouveaux métiers à proprement parler (hormis ceux liés à la production des pales) mais plutôt nécessiter l’adaptation et l’addition de savoir-faire de métiers existants. La majorité des emplois créés feront appel à des compétences relatives aux industries de la construction navale, de l’Oil & Gas, de la métallurgie, de la mécanique, de l’électrotechnique ou encore des travaux publics ou maritimes. Le besoin de compétences fait émerger la nécessité de créer de nouvelles dynamiques de professionnalisation et d’adapter l’offre de formation afin de répondre aux besoins de la filière, en mettant en prise directe les formations avec les écosystèmes industriels.

La carte
des formations

67 formations dédiées aux EMR sont regroupées au sein des 19 établissements qui déclarent avoir des activités dans le domaine. Avec 588 étudiants diplômés pour les formations déclarées, et 711 étudiants, le taux de réussite serait de 82%. Les formations dédiées aux EMR atteignent un taux moyen de remplissage de 70% en 2023 donc nous estimons le nombre de places disponibles un millier.

La carte
des recrutements

Les entreprises françaises prévoient plus de 1 100 recrutements pour l’année 2024. Ces embauches concernent des métiers variés, accessibles avec des niveaux de qualification très différents. Cette perspective constitue un réel enjeu puisque 55% des entreprises interrogées ont rencontré des difficultés pour recruter en 2023. Le besoin de la filière en ressources humaines ira en grandissant dans les prochaines années, offrant une opportunité de travailler dans un domaine stimulant à de nombreuses personnes.

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