ÉOLIEN OFFSHORE ET AUTRES ÉNERGIES RENOUVELABLES EN MER : UN ENJEU STRATÉGIQUE POUR LA FRANCE, DES ENGAGEMENTS DÉCISIFS À PRENDRE DANS LES 5 ANS 

Première des énergies renouvelables en mer à se développer au stade commercial, la filière de l’éolien en mer a tenu ses promesses tant en termes de compétitivité qu’en captation de l’activité en France et de création d’emplois diversifiés et répartis sur l’ensemble du territoire. Toutefois, tout décalage dans le calendrier de réalisation des parcs français et de leur raccordement se traduit par des pertes d’emplois. Dès lors, la poursuite de sa croissance et de ses retombées positives repose sur un continuum de projets dont le volume, la régularité et le calendrier atteint un niveau suffisant et planifié. Depuis sa création en 2016, l’objectif de l’Observatoire des énergies de la mer est d’informer sur la réalité du développement de la filière des énergies renouvelables en mer à l’échelle de la France, en produisant notamment des données statistiques sur le sujet, montrant que la construction des premiers parcs éoliens en mer et de leur raccordement (4 en 2020 contre 0 en 2016) entraîne des retombées économiques locales via la structuration d’une filière industrielle de l’éolien en mer en France (4 859 ETP, 833 M€ de chiffre d’affaires et 3 usines majeures en 2020 contre 2 086 ETP, 442 M€ de chiffre d’affaires et 2 usines majeures en 2016). Celle-ci, initialement positionnée sur les marchés à l’export, a vu son activité s’accroître fortement grâce aux projets nationaux (quantifiable par l’augmentation de l’emploi, du chiffre d’affaires et des investissements). Avec le 2e gisement européen pour l’éolien en mer, la France possède un potentiel de développement significatif pour son marché domestique et réaliser des objectifs ambitieux. Il en va de même pour l’accompagnement du décollage des autres filières.